Quatre fois plus qu'en Chine, selon Sorin Nicolescu. « Dites aux Français qu'ils n'ont pas à redouter d'être envahis par les Roumains le 1er janvier, poursuit le directeur. L'exode a déjà eu lieu. Aujourd'hui, c'est nous qui importons de la main-d'oeuvre. »À en croire Sorin Nicolescu, l'industrie du textile et le BTP seraient au bord de la paralysie. De fait, selon des chiffres officiels, le déficit de main-d'oeuvre s'élèverait à 300 000 personnes pour le seul secteur du bâtiment. La Moldavie et l'Ukraine, réservoirs traditionnels de travailleurs, ne suffiraient plus à pallier la pénurie, les ressortissants de ces deux pays frontaliers préférant tenter leur chance plus à l'Ouest. vente de sac hermes birkin
Boom immobilierÀ une centaine de kilomètres au sud de Bacau, dans le département de Vrancea, le petit village de Namesti ne compte plus que des retraités et des enfants. La plupart des jeunes ont émigré en Italie, comme les trois enfants de Gafita, qui cueillent des olives ou font le ménage du côté de Poggio. « Je ne sais pas très bien où c'est », confie cette femme de 63 ans qui a désormais la charge de ses petits-enfants. Le département de Vrancea détient le taux d'émigration le plus élevé du pays : 35 % de la population. À Namesti, une famille sur trois compte au moins une personne travaillant à l'étranger. Le village connaît, du coup, un boom immobilier sans précédent. « La plupart reviennent passer leurs vacances ici, raconte le maire. vente de sac hermes occasion Ils se font construire une maison. Certains ont acheté des appartements dans la ville voisine de Focsani. Deux d'entre eux se sont réinstallés dans le village et ont créé des PME ». L'argent des émigrés a accru le pouvoir d'achat de ceux qui sont restés. Un magasin d'alimentation flambant neuf, muni d'un système de vidéosurveillance, est devenu l'attraction du village. Namesti n'est pas une exception. Un peu partout dans le pays, des dizaines de villages ont été ainsi désertés. vente sac constance hermes
Plus de deux millions de Roumains travaillent à l'étranger, soit 20 % de la population active. La moitié sont des clandestins. Deux pays ont leur préférence : l'Italie pour la moitié d'entre eux, et l'Espagne, pour un quart. La très grande majorité de ces émigrés ont quitté le pays après janvier 2002, date à laquelle les ressortissants roumains ont été dispensés de visas pour entrer dans l'espace Schengen.Une enquête de la Fondation Soros coordonnée par le sociologue Dumitru Sandu dresse le profil de l'émigrant : il est âgé d'une trentaine d'années, marié, a suivi des études secondaires ou un lycée professionnel. Il possède des relations à l'étranger et se dit prêt à assumer une certaine part de risque. Il ne fuit pas la misère, mais veut s'enrichir avec le projet d'investir cette manne financière en Roumanie.
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